Parcage

De Les Mots de l'agronomie
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Auteur : Pierre Morlon

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Anglais : fold
Informations complémentaires
Article accepté le 7 juillet 2010
Article mis en ligne le 12 novembre 2010

Définition

De façon générale, un parc est un enclos dans lequel on garde ou fait pâturer des animaux. Spécifiquement, parquer (anciennement fauder), c’est faire stationner de nuit sur un terrain à fertiliser, du bétail qui, de jour, a pâturé d’autres terrains (prairies, landes, forêts...). On peut aussi garder les animaux au parc jour et nuit en leur apportant du fourrage. Le parcage sert aussi à éliminer des mauvaises herbes.

Cette technique, qui subsiste dans d'autres régions du monde (photo 1), a disparu chez nous. C'est pourquoi nous avons choisi de la présenter à partir de descriptions trouvées chez des auteurs anciens qui l’avaient sous les yeux.

« E il deit fere lez teres marler, fauder, conposter, aprouwer e amender. (...) E il deit veer ke il y eit une bone faude de cleies ou de fust sur les waretz estramee checune nuyt de litere e de feugere, e ke lez joefnes avers e lez vaches seient checune nuyt dedenz pur la terre amender » (Seneschaucie, ca. 1275)

« Et il doit faire marner, parquer, composter, améliorer et amender les terres. (...) Et il doit veiller qu’il y ait un bon parc de claies ou de bois sur les guérets, et qu’on y épande chaque nuit de la litière et des fougères, et que les jeunes bêtes de trait et les vaches soient chaque nuit dedans pour amender la terre » (traduction P.M.)

« Parc de moutons, (Agricult.) palissade mobile qu'on fait dans les champs pour enfermer les moutons qu'on mene paître en été, dans les lieux éloignés où ils passent la nuit. Les bergers changent leur parc de tems en tems pour fumer les terres l'une après l'autre. (...) On parque pour engraisser la terre, sur laquelle on met le parc, soit terre labourable, verger, pâtis, ou même prairie (...). Le fumier de mouton communique à la terre des sels de fécondité qui la ranime » (Encyclopédie, 1765, t.11 : 925-926).


Conduite pratique

« De la manière de gouverner un parc :

Photo 1 : Wanurawi près du lac Titicaca au Pérou
Wanu, terme qui a donné guano, désigne toute déjection servant comme engrais
(copyright : P. Morlon)
Photo 2 : Parcage de mouton dans le Berry au début du XXe siècle
(copyright : Dalin, document INRAP)

La manière de gouverner un parc n'est pas la même dans toutes les saisons : dans les longs jours, on y fait entrer le troupeau une heure après le Soleil couché (...) ; alors, comme les herbes ont beaucoup de suc, comme la fiente et les urines sont très abondantes, un parc de 4 heures suffit pour amender la terre, et on le change 3 fois depuis le soir jusqu'au matin (...).

Le dernier parc se fait de jour, et on peut même se dispenser de l'enfermer de claies, parce qu'on n'a point également à craindre d'être surpris par le loup : il suffit de placer des chiens de manière qu'ils contiennent les moutons dans l'espace destiné au parc, c'est ce que l'on nomme "parquer en blanc". (...)

Lorsque le mois de Septembre arrive, les nuits sont plus longues, les bêtes à laine ont moins de temps pour pâturer, les herbes ont moins de suc, les urines et la fiente sont moins abondantes ; il faut alors ne faire que 2 parcs par nuit, et si l'on continuoit à parquer pendant l'hiver, on n'en feroit qu'un par 24 heures. (…)

On fait sortir les moutons du parc le matin pour les mener au pâturage lorsque la rosée est passée » (Lavoisier, 1786).

« Pour obtenir un parcage régulier, on divise l'enceinte du parc en deux parties, et au milieu de la nuit on fait passer les animaux de l'une dans l'autre. Pour la santé des animaux et la régularité de la fumure, le berger doit faire lever les moutons plusieurs fois pendant la nuit, et aussi une demi-heure avant le départ, pour qu'ils se vident en changeant de place » (Garola, 1908 : 105)

« De la préparation des terres avant et après le parcage:

Comme les terres que l'on se propose de parquer sont en général destinées à recevoir du blé, il faut commencer avant d'y mettre le parc, par leur donner au moins 2 bons labours à plat, afin que l'urine pénètre plus facilement la terre.

Il est important de labourer promptement le champ après que le parc y a passé, afin de mêler la fiente et l'urine avec la terre avant qu'il y ait évaporation ; d'ailleurs pour peu que le terreins soit en pente, s'il vient des averses avant que le champ ait été labouré, une partie du crotin est emporté » (Lavoisier, 1786). L’Encyclopédie (1765, t.11 : 925-926), Lavoisier ([1786] 1893 : 200) et Chrestien de Lihus (1804 : 123-[1]) disent la même chose.

Le parcage « tasse les sols légers, chose si nécessaire pour la culture du blé. » Mais « il serait nuisible dans les terres fortes et humides » (Garola, 1908 : 106).

Bien qu’il « dispense de l’emploi des litières [et] évite le transport de l’engrais » (Garola, 1908 : 106), le parcage est coûteux en travail : construction et transport de clôtures, déplacements du bétail, labours, parfois récolte manuelle de fourrage, etc.

Quel apport fertilisant ?

Quelques évaluations quantitatives

« Une bête à laine peut fumer dans un parc environ 10 pieds quarrés de surface ; un troupeau de 300 bêtes fécondroit par conséquent 3000 pieds quarrés en un seul parc, et si on le change de place 3 fois dans les 24 heures, il ne faudra guère plus de 5 jours pour fumer 1 arpent, mesure du Roi ; c'est-à-dire un espace de 100 perches quarrés, de 22 pieds chacune : on fumera donc avec 300 bêtes, environ 6 arpents par mois, et comme le parc peut durer 3 à 4 mois, un fermier qui a 300 bêtes à laine fumera facilement 20 arpents. (…)

L'avantage du parcage est de fumer les terres sans consommer de pailles, et cet avantage est inappréciable, parce que c'est la paille qui manque presque toujours dans l'exploitation d'une ferme.

En supposant qu'un cultivateur fasse valoir une ferme de 2 charrues, ou de 50 arpens par sole, mesure du Roi ; qu'il ait un troupeau de 300 bêtes à laine et 10 à 12 vaches, il peut espérer dans une année ordinaire, et dans des terres de fertilité commune, d'obtenir 200 voitures de fumier, chacune de 40 à 50 pieds cubes ; cette quantité répandue sur les 50 arpens destinés à être ensemencés en blé, ne donnera pour chacun que 4 voitures de fumier, et avec aussi peu d'engrais, il ne peut espérer que de très médiocre récolte.

Mais si ce même cultivateur envoie son troupeau au parc pendant 4 mois de l'année, d'après les calculs qui ont été présentés ci-dessus, il fumera environ 20 arpens ; il ne lui en restera plus par conséquent que 30 à fumer, sur chacun desquels il pourra répandre 6 à 7 voitures de fumier, en sorte que son industrie aura produit sans augmentation de dépense, le même effet que si ses pailles eussent été augmentées de plus d'1/3 » (Lavoisier, 1786).

Pour Gasparin (1849 : 210-211), « Chaque mouton du poids de 47 kilog. (poids moyen des moutons en France) donne par nuit 0 kil. 0037 d'azote sur un mètre carré, ou 0,022 par 100 kil. de son poids. (…) 10,000 moutons fourniraient ainsi 37 kil. d'azote équivalant à 9,250 kilog. de fumier de ferme. (…) [sur un hectare] on peut regarder cette quantité comme une fumure passable pour une terre déjà en bon état, puisqu'elle peut reproduire 1 229 kil. de blé (…). Le climat décide ensuite du plus ou moins grand nombre de nuits de parcage que l'on pourra faire. ».

Pour un parcage de 1 mouton par m2 sur 12 heures, Garola (1908 : 104-105) donne 80 kg/ha d’azote, 35 d’acide phosphorique et 110 de potasse, « une fumure moyenne » mais déséquilibrée car faible en phosphore. À une époque où l’azote était rare et cher et où on évitait donc de le gaspiller (Morlon, 1998), il insiste sur le fait que, en labourant avant et après le parcage, les déjections sont absorbées aussitôt leur émission ce qui réduit la perte d’azote de moitié par rapport à la stabulation permanente : « Il s'ensuit que le parcage est une méthode agricole très recommandable. (...) Notre conclusion est donc que le parcage est la meilleure méthode pour utiliser les engrais du mouton. ».

Durée de l’effet fertilisant

« ... le parcage a [l’avantage] de donner aux terres une fumure plus durable, et les avoines qu'on sème la seconde année s'en ressentent encore sensiblement. Il seroit à souhaiter qu'on pût parquer de nouveau les mêmes terres au bout de 3 ans, et on prétend qu'elles seroient améliorées pour longtemps ; mais la plupart des cultivateurs n'ont pas assez de bestiaux pour parquer ainsi toutes leurs terres, et surtout pour les parquer 2 fois de suite » (Lavoisier, 1786). « On prétend que le parc s'épuise promptement et ne dure qu'un an ; je ne sais pas s'il ne dure qu'un an, ce que je sais par expérience, c'est que j'ai toujours obtenu d'excellentes récoltes en blé et en mars dans les terres que j'ai fait parquer » (Chrestien de Lihus, 1804 : 111).

Argent et relations sociales (un aperçu rapide !)

« Un cultivateur industrieux peut louer des moutons pour le temps d'un parc seulement » (Lavoisier, 1786). Le parcage était pris en considération dans les baux (Moriceau, 1998) et, le cas échéant, le propriétaire du champ payait cette fertilisation à celui du bétail ou des prairies pâturées. Inversement, parcage désignait le « droit dû au Seigneur par ceux de ses habitans qui ont un parc où ils mettent leurs troupeaux » (Dyche, 1756 : 281 ; id, 1768 : ).

Les transferts dans le territoire

Le parcage permettait de transférer aux sols cultivés des éléments nutritifs provenant d’autres terrains : « On obtient de plusieurs manières les engrais extérieurs : 1° des bestiaux nourris sur des pâturages sont amenés la nuit sur des terres en culture, et y laissent une partie de leurs déjections ; c'est le parcage » (Gasparin, 1849 : 210-211).

Quelles surfaces relatives de pâturage et de terres à fertiliser ?

Pour être viables, les systèmes avec parcage exigent des surfaces en pâturage bien plus grandes que celles cultivées – comme c’était le cas en Angleterre depuis les enclosures[2].

« Si le pâturage n'est susceptible que de nourrir 7 moutons par hectare, et 14 pendant la moitié de l'année, (…) comme il faut en Provence 111 moutons parqués pendant 90 nuits pour fertiliser un hectare, il faudrait joindre à chaque hectare à fertiliser 7 hect. 9 de pâturage » (Gasparin, 1849 : 210-211).

Appauvrir des terrains pour en enrichir d’autres

C’est en appauvrissant d’autres terrains (prairies, landes, forêts) que le parcage enrichit les terres labourées. Son utilité dépend donc de l’échelle à laquelle on se place... surtout lorsque les terrains appauvris appartiennent à la collectivité ! Arthur Young (traduit et publié par Pictet à Genève en 1809) détaille les questions que ce transfert pose :

« Dans les grandes plaines de champs communs, la partie qui se trouve en jachères est ordinairement pâturée par des troupeaux qui vont ensuite parquer ailleurs. Dans ce cas, le fermier fait servir les terres d'autrui à engraisser les siennes. Cela passe pour être avantageux ; mais il est arrivé quelquefois qu'on a perdu davantage en nuisant aux bêtes à laine qu'on n’a gagné en engrais. Quels sont ces cas ? Et de quelles circonstances dépendent-ils ? (...)

Effets du parc sur la ferme. (…) il faut rechercher quels sont, en général, les effets du parc sur les fermes où il est employé. II y a un point de cette recherche qui est d’une grande importance, c’est de savoir s’il convient de faire servir certaines parties d'une ferme à en engraisser d'autres ; et comme dans le système du parc on appauvrit les prés pour fumer les champs, il importe de bien examiner les effets de ce procédé. (…) Les prés sur lesquels les moutons pâturent, pour aller parquer ailleurs, sont-ils en souffrance, ou sont-ils dans un état stationnaire ? Est-il de l'intérêt du propriétaire que les prés soient appauvris pour enrichir les champs ? Est-il de l’intérêt du public que l'on suive ce système dans la vue d’accroître, autant qu’il est possible, la production des grains ? »

Avec ou sans r, c’est tout différent : pacage n’est pas parcage !

(voir Morlon & Sigaut, 2008 : 41-43)
De nombreux auteurs confondent parcage et pacage, affirmant que le second fertilise les sols. Or ce n’est pas du tout la même chose : le parcage est une pratique de fertilisation coûteuse en travail, le pacage une pratique d’alimentation du bétail au moindre coût.

Un animal ne fabrique pas d’éléments fertilisants : ceux contenus dans ses déjections (urines, crottes, bouses) proviennent intégralement des aliments qu’il a consommés. « Il faut observer que les bestiaux qui se nourrissent sur ces terres, ne leur donnent, sous forme d’excréments, aucun principe qu’elles ne possèdent déjà ; et même leur rendent ainsi moins qu’ils n’en reçoivent » (Liebig, 1841 : 152.

Le bilan des éléments nutritifs d’un terrain pâturé est négatif, car les déjections ne sont qu’une restitution partielle et non un apport. Le passage dans le tube digestif du bétail rend ces éléments plus vite assimilables par les plantes, d’où, à court terme, une augmentation de la « fertilité » ou « fécondité » du sol, mesurée par la production des cultures qui suivent immédiatement. Mais, à long terme, l’effet direct du pâturage ou pacage est un appauvrissement.

En revanche, parquer la nuit, sur un champ nu, du bétail ayant pâturé ailleurs le jour, transfère vers ce champ des nutriments prélevés sur les espaces pâturés ; il en est de même si on apporte au bétail du fourrage récolté ailleurs.

Et les moutons ?

Parcage dans la Brie
(Heuzé, 1891, t1, p.258)
Voir également le tableau de Millet : Parc à moutons, clair de lune

Le parcage a des avantages pour les moutons : « Les loups n'attaquent pas les moutons dans leur parc, à cause des chiens qui les gardent. (...) les brebis qui ne parquent que pendant des nuits douces, ne se trouvent que mieux du changement de gîte », et il les empêche de manger l’herbe couverte de rosée, dont elles pâtiraient (Encyclopédie).

Inversement, il peut avoir des inconvénients si l’on ne prend quelques précautions : « on doit éviter d'établir le parcage dans les près bas, leur humidité seroit nuisible aux bêtes à laine » (Lavoisier, 1786). Pour Chrestien de Lihus (1804: 105-106) « la cupidité [des] bergers, qui s'obstinent à parquer dans des tems pluvieux ou humides » est une des « causes les plus ordinaires » de maladies des moutons ; il ajoute : « Ordinairement on les tond vers la mi-Mai, afin que leur laine soit un peu poussée quand on les mettra au parc. (…) Certaines personnes reculent la tonte de leurs bêtes, afin que les toisons soient plus lourdes. Ils gagnent sur le poids de leur laine, mais ils perdent sur la qualité de leurs moutons, qui dépérissent quand ils ont dans les chaleurs une laine accablante, et souffrent beaucoup au parc, quand ils y vont étant nouvellement tondus », et recommande de « Ne pas établir le parc trop loin du pâturage, comme l’on fait dans les endroits où la pâture est divisée, et où quelquefois le parc en est éloigné d'une demi-lieue. Comment peut-il être bon, lorsque ces pauvres bêtes arrivent toutes efflanquées et ayant perdu en chemin une partie de ce qu'elles devaient rejetter au parc ? » (id. : 125).

Arthur Young donne une liste de questions à examiner : « Des bêtes à laine qui font le travail d’aller chercher le parc, mangent-elles davantage ? Si elles mangent davantage, ne pourroit-on par en tenir un plus grand nombre, en ne parquant pas ? (...) Y a-t-il des maladies que l'usage du parc puisse prévenir ? (....) Trouve-t-on que l’exercice que nécessite le parc affecte la santé des brebis ? A-t-on éprouvé que le parc affaiblisse les agneaux, et retarde leur croissance ? (...) A-t-on remarqué que la réunion des bêtes à laine en troupeaux nombreux, comme on les a pour le parc, produise certaines maladies ? Cette réunion tend-elle à propager la gale et d'autres maladies contagieuses ? (…) Par quelle raison, les moutons qu’on engraisse, ne parquent-ils jamais ? Est-ce une opinion reçue que les moutons ne s’engraisseroient pas, si on les faisoit aller et venir pour le parcage ? »...

Pour Chancrin et Dumont (1922 : 310-311), « Au point de vue zootechnique, on peut reprocher au parcage de souiller les toisons de terre et de déjections et d'accroître ainsi le déchet qu'elles subissent au lavage. La douceur, ou nerf de la laine, est diminuée ; celle-ci est plus sèche et moins résistante ».

En guise de conclusion...

Nous laisserons encore la parole à Arthur Young :

« C’est une chose si rare de tenir des brebis pour élever, sur des terrains médiocres ou mauvais, sans les parquer, que les faits propres à éclaircir la question doivent être peu nombreux. Les fermiers mettent si bien les grains avant tout, qu'on ne leur voit guères tenir des troupeaux sans avoir principalement en vue la production des grains, et lorsqu’on veut soutenir le système du parc, on ne manque point de mettre en avant l’avantage d’une production de grains plus considérable. L’argument n’est pourtant pas concluant : il peut l’être en faveur du fermier, sans l’être en faveur du système. Si le fermier a un bail à court terme, ou s’il n’a point de bail du tout, il est naturel qu’il préfère une gestion qui lui permette d’emporter en grains, lorsqu'il s’en ira, une somme beaucoup plus forte qu'il ne pourroit le faire s'il s'étoit occupé de l’amélioration des prés. Ces exemples ne prouvent rien. Le propriétaire et le public peuvent avoir tout autant d'intérêt à la production des fourrages qu'à celle des grains : il faut, dans une expérience telle que celle dont il est ici question, avoir en vue l’amélioration durable de la ferme dans sa totalité, et non l’amélioration d’une partie de cette ferme aux dépens du reste. Avec le système du parcage, nos parcours de moutons sont tout aussi maigres aujourd'hui qu'ils l’étoient il y a cent ans. C'est peut-être un bien, à considérer l’ensemble des intérêts de la nation, mais il est à souhaiter que le fait soit constaté, et que nous ne soyons pas toujours réduits à hésiter et à douter, sur une question aussi intéressante. »

Question devenue sans objet là où les engrais chimiques ont permis de restituer aux terres cultivées les éléments exportés par les récoltes, sans en appauvrir d’autres.

Références citées

  • Chancrin E., Dumont R. (dir.), 1922. Larousse agricole. Encyclopédie illustrée. Paris, t. 2, 832 p.
  • Chrestien de Lihus, 1804, Principes d’agriculture et d’économie, appliqués, mois par mois, à toutes les opérations du cultivateur dans les pays de grande culture. Paris, An XII, xvi + 336 p. Texte intégral sur archive.org.
  • Diderot D., D’Alembert J. 1765. Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers, t. 11. Texte intégral sur le portail de l'ATILF.
  • Dyche T., [1740 ?] 1756. Dictionnaire universel des Arts et des Sciences, François, Latin et Anglois, contenant la Signification des Mots des trois Langues et des Termes propres de chaque Etat & Profession... Traduit de l’Anglois de Thomas Dyche. Tome second, L-Z. Avignon, 576 p. Texte intégral sur Gallica. Id, 1768 Amsterdam, 576 p.
  • Encyclopédie. Voir Diderot et D’Alembert. Article de Jaucourt sur le parc de moutons : Texte intégral sur le portail de l'ATILF.
  • Garola C.V., 1908. Engrais. 3è éd. J.B. Baillière, Paris, 499 p.
  • Gasparin A. (de), 1849. Cours complet d’Agriculture. t. V., Paris, Librairie agricole de la Maison rustique, 638 p. Texte intégral sur Gallica.
  • Heuzé G., 1891. La pratique de l’agriculture. Paris, La Maison rustique, 2 t., 351 et 360 p.
  • Lamond E., 1890. Walter of Henley's Husbandry, together with an anonymous husbandry, Seneschaucie and Robert Grosseteste's Rules. Longman, Green & Co, London. Texte intégral sur le site archive.org.
  • Lavoisier A.L. de, [1786] 1893. Instructions sur le parcage des bêtes à laine - Œuvres complètes, t. VI, 1893 : 195-202. Texte intégral sur le site Les oeuvres de Lavoisier et Texte intégral sur le site Internet Medieval Sourcebook.
  • Liebig J. von, 1841. Chimie organique appliquée à la physiologie végétale et à l’agriculture, suivi d’un essai de toxicologie. Paris, Fortin Masson et Cie, 392 p.
  • Moriceau J.M., 1998. Les fermiers de l’Ile-de-France, XVe-XVIIIe siècles. 2è édition, Paris, Fayard, 1069 p.
  • Morlon P. 1998. Vieilles lunes ? Les normes pour les bâtiments d’élevage ont 150 ans, le code de bonnes pratiques agricoles en a 100... Courrier de l’Environnement de l’INRA, 33 : 45-60. Texte intégral sur le site du Courrier de l'environnement de l'INRA.
  • Morlon P, Sigaut F, 2008. La troublante histoire de la jachère. Pratiques des cultivateurs, concepts de lettrés et enjeux sociaux. Quae / Educagri, 325 p. Présentation sur le site des Éditions Quae.
  • Oschinsky D., 1971. Walter of Henley and Other Treatises on Estate Management and Accounting. Oxford, Clarendon Press, xxiv + 504p.
  • Seneschaucie (anonyme), ca. 1275. Voir Lamond, 1890 et Oschinsky, 1971.
  • Young A., [ ], 1809. Questions concernant les avantages et les désavantages du parc, pour les moutons. Traduction par C. Pictet, in « Cours d’agriculture angloise, avec les développemens utiles aux agriculteurs du continent, vol. 7, Genève : 387-402. Texte intégral sur GoogleBooks.

Pour en savoir plus

  1. Accéder directement à la citation dans l'ouvrage, point 6°.
  2. Les enclosures anglaises sur Wikipedia.

Autres langues

  • Anglais fold
  • Ancien français : faude (parc, parcage), fauder ou faudeyer (parquer, engraisser la terre par parcage)
  • Aymara (Pérou, Bolivie) wanurawi (de wanu = déjection, engrais, orthographié guano par les Espagnols)

Illustrations

  • Photo 1 : Wanurawi sur les bords du lac Titicaca au Pérou (photo Copyright P. Morlon)

(wanu, terme qui a donné guano, désigne toute déjection servant comme engrais)

  • Photo 2 : Parcage de moutons dans le Berry au début du XXe siècle (photo Dalin, document INRAP)
  • Fig. 1 : parcage dans la Brie (Heuzé, 1891, t. 1 p. 258)
  • Voir également le tableau de Millet : « Parc à moutons, clair de lune ».
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