Terre végétale - Annexe 1
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La terre végétale, dans le Cours complet d’agriculture de l’abbé Rozier (1796).
VÉGÉTALE, (Terre) dénomination qui s’applique plus particulièrement à la terre qui forme la couche supérieure d’un champ, d’un pré, &c. qu’à l’intérieure, parce qu’elle est plus préparée par les labours, ou parce qu’elle contient plus de débris de végétaux & d’animaux ; mais si la masse totale au moins jusqu’à une certaine profondeur, est le résultat d’un dépôt, la terre de dessous mérite tout autant le nom de terre végétale que celle de dessus. (Consultez l’article Terre.) La seule différence consiste à ce que l’intérieure est moins travaillée par les engrais météoriques, (consultez ce mot) & par la charrue ; mais afin de réduire à sa véritable signification le mot terre végétale, je dirai que la seule qui existe & qui mérite ce nom, est la terre soluble dans l’eau ; qu’elle est uniquement composée de débris de végétaux & d’animaux ; enfin que c’est le véritable humus qui sert à former la charpente des plantes, & qui se trouve répandu en plus ou moins grande quantité dans toutes les autres terres. Ces dernières ne sont que des terres matrices qui ne concourent à la végétation que parce qu’elles servent de point d’appui aux racines des plantes, & parce qu’elles retiennent la quantité d’eau nécessaire à procurer la dissolution & l’appropriation des parties salines & animales ; enfin, à donner à la sève la fluidité convenable à son introduction dans les tubes capillaires des racines, & de-là dans toutes les parties de la plante. Il résulte de ces principes qu’on aura toujours de la terre végétale, si on a soin de faire produire de l’herbe quelconque, & de l’enfouir. On augmentera l’humus par l’addition des fumiers ou de telle autre substance animale. Consultez les articles Amendement, Engrais, Lupin, Prairie, Sarrasin, Terre, &c.
Référence : Rozier F. (abbé), 1796. Cours complet d’agriculture théorique, pratique, économique, et de médecine rurale et vétérinaire, suivi d’une Méthode pour étudier l’Agriculture par Principes, ou Dictionnaire universel d’agriculture, t. 9 : 553. Texte intégral sur Gallica ; Texte intégral sur Wikisource.
Commentaire : Comme la majorité des agronomes de l'époque, Rozier est partisan de la théorie de l'humus : les plantes se nourrissent d'humus, considéré comme soluble dans l'eau.